Etape 12 - Mexico - Sur les traces du templo mayor
Dimanche 1er février . Déjà plus de midi et l'impression bizarre de n'avoir pas visité grand chose. Comme ses grands frères du Louvres, du British Museum ou encore du Metropolitan, le musée de antropologique de Mexico mérite plusieurs visites tellement les collections précolombiennes sont riches et importantes. C'est donc le coeur un peu serré (et un mal aux pieds !) qu'on quitte les lieux et qu'on remonte le bois de Chapultepec. A cette heure-ci, les trottoirs bondés dégueulent de petits commerces ambulants. On se faufile à travers la foule, puis on remonte la longue avenue empruntée par une armée de joggeurs du dimanche pour rejoindre la bouche du métro. Ici, rien de plus simple pour se déplacer. Le métro ultra-moderne et sécurisé permet de se rendre aux quatre coins de la ville. Rien à voir avec le métro newyorkais et son seul axe nord-sud !
Arrêt Isabel Catolica. A peine descendu du métro, on remonte à l'hôtel déposer nos affaires, puis on file de nouveau vers le Zocalo***. Séance de photos-souvenirs. Et tandis qu'une poignée d'illuminés entame des chants et des danses à la gloires de la communauté Hare Krishna, des militaires en treillis et armés jusqu'aux dents investissent les abords de la cathédrale et de la place. Ils sont un peu fous, ces Mexicains, non ?

A droite de la cathédrale, une rue étroite mène à l'entrée d'un petit musée. A gauche, un guichet permet d'acheter son ticket pour visiter les ruines du Templo mayor***, vestige du monument le plus important de la civilisation aztèque, qui n'était ni plus ni moins que le centre du monde ! Bon, autant le dire tout de suite, c'est la grande foule. Les premiers mètres de la visite se font pressés comme des citrons !
Durant longtemps, on a cru que la cathédrale avait été construite sur l'emplacement même du temple... Erreur ! Au point même qu'en 1900, un canal d'égoût a été percé à travers le site archéologique sans même qu'on s'aperçoive qu'on était en train de perforer la grande pyramide de Tenochtitlan ! Bref, ce n'est qu'en 1978 qu'un banal coup de pioche d'un ouvrier permit de redécouvrir la grande pyramide. Dans la foulée, on découvrit de nombreuses autres sculptures exposées dans le musée du site. Puis ce fut au tour des serpents à plumes qui ornaient la base de la pyramide. Sans oublier des bas-reliefs peints et le fameux mur des crânes. A l'origine, la pyramide aztèque s'élevait sur 45 m de haut et représentait la convergence des éléments ciel, terre et inframonde, ainsi que les quatre points cardinaux. Si la pyramide n'a jamais changé de place, les temples qui la surplombaient changèrent à sept reprises. Le premier des deux temples était dédié à Tlaloc, dieu de la Pluie et de l'Agriculture, le deuxième à Huitzilopochtli, dieu de la Guerre et divinité suprême des Aztèques.

Hélas, la grande pyramide a été détruite par les troupes de Cortès juste après la chute de Tenochtitlan. Ses pierres furent utilisées pour construire les palais de deux frères, compagnons de Cortès... avant qu'ils ne soient exécutés à leur tour pour conspiration contre la Couronne d'Espagne. Dans la foulée, leur demeure fut détruite, le terrain laissé à l'abandon... et les ruines du Templo mayor oubliées.
Bon, ok, on retourne encore une fois à l'hôtel Isabel Catolica**, le temps d'admirer son beau patio fleuri et coloré, puis on s'engouffre dans un taxi, direction la gare routière TAPO. Un bus nous attend pour nous emmener à Oaxaca. Une longue route aussi...


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